La conférence de presse de Mike Collins, le président de la Sudden Death Limited, holding propriétaire du club de Kilmarnock, était attendu par des millions de fans. Tout le monde espérait que celle-ci allait enfin mettre fin aux rumeurs les plus folles qui courent depuis des semaines dans les couloirs du Whisky Road. L'annonce d'aujourd'hui est tombée telle un coup de massue, un sévère coup de Trafalgar...

Peu avant midi, Mike Collins est apparu, non en personne, mais sur un écran géant par holotransmission, devant les nombreux journalistes de tous pays. Celui-ci semblait particulièrement fatigué, l'air grave.

"Chers amis, chers fans, cher peuple Ecossais. Je m'excuse tout d'abord de ne pas pouvoir apparaitre en personne, mais les récentes menaces sur ma vie m'oblige à prendre le maximum de précaution, d'autant plus que la période est cruciale avec l'horizon des prochaines élections... Ce que j'ai a annoncer aujourd'hui est sans doute la décision la plus dure et la plus cruelle de ma vie.

Il y a maintenant deux mois, une loi anglaise, passée quasiment inaperçue, oblige désormais les présidents de club sportifs de ne pas cumuler fonction sportive ou administrative avec des fonctions politiques. Ce qui est malheureusement mon cas aujourd'hui. Je ne m'epencherais pas sur les justifications d'une telle loi, basés sur des faits vieux comme le monde, avec les célèbres fraudes dans le football des années 2000, notamment en Italie. Aucune parade n'a pu être trouvée, et je me vois dans l'obligation aujourd'hui de vendre mes parts de la holding Sudden Death Limited. Le montant s'avère important, et j'étudie en ce moment encore les différentes offres qui me sont parvenus dans le but de vendre les Sudden Death. Pour le moment, une seule offre sérieuse s'est présentée, celle de Rupert Mordeuk. Je partage comme vous une animosité envers ce projet: je suis le premier partisan de la devise "L'Ecosse aux écossais", mais je ne tiens pas non plus à voir le club de tout un pays disparaitre. Le gouvernement anglais nous a fixé jusqu'à la fin de la semaine pour régler la situation. Il convient donc de prier, tous ensemble, pour que notre souhait à tous se réalise, pour le bien de Kilmarnock, pour le bien de l'Ecosse...

J'aurais vécu d'innombrables choses à vos côtés, et je resterais le premier supporter de notre équipe favorite... Je dois céder la main à contre coeur..."

Le message holovisuel s'estompe dans un silence le plus total... Au bout d'un moment, le silence fut rompu par un "saleté de batards d'anglais, tout cela c'est de leur faute!!!". Les journalistes Ecossais, Anglais et Américains en vinrent alors aux mains, la conférence s'achevant dans le chaos le plus total...

Andrew McIsard (en direct de l'hôpital de Kilmarnock, après avoir foutu une patée au rosbeef... Hum, dans la plus stricte impartialité que m'impose mon travail de journaliste bien entendu...)